Les apparences sont trompeuses.. [PV Andrew]

Loup-Garou/Camp neutre Messages : 54 Date d'inscription : 19/07/2008

La nuit venait doucement d'envahir tout Narnia, le soleil avait disparut et laissé place a un croissant de Lune. La douce brise venait caresser les feuilles des arbres, faire voler les grains de sable lentement. Lyrrha était allongée dans la crique, les yeux clos, la respiration lente elle profitait de toute les sensations qu'apportait avec elle la nuit, quelle douce berceuse ne trouvez vous pas ? Lyrrha était seule, sa monture se trouvait plus loin et ne tarderait pas à la rejoindre mais pour le moment dans la crique on ne pouvait apercevoir qu'un corps apparemment inerte sur le sol et un feu, un petit feu juste a côté de cette silhouette.
Les yeux de Lyrrha s'ouvrirent, ceux ci alors dévoilèrent un bleu azurs que l'éclat de la lune faisait briller plus encore. La jeune Loup-garou se releva et se mit plus prés du feu. Elle s'assit et se mit observer, son regard percants rivés vers les flammes, la danse des flammes se refletait dans les yeux de la jeune femme. Le feu c'était tellement magnifique mais aussi tellement fourbe, tellement dangereux, on n'a envie d'y plonger la main, de rester à le contempler ainsi mais si on s'en approche de trop prêt on se brûle, on souffre. Les choses les plus belles sont souvent celles dont on doit le plus se méfier. Tout comme les roses, si belles et pourtant si piquante.
Lyrrha c'était un peu ça, en la regardant on voyait une jeune femme plutôt mignonne, agile, svelte et d'apparence si candide, si gentille et elle avait l'air heureuse. Et pourtant elle n'était pas si gentille, elle n'allait pas vers les autres, elle n'aimait pas vraiment la compagnie ou plutôt n'en était pas très habitué et surtout la haine et la méfiance des autres l'avait rendu... étrange, elle haïssait presque les gens qui se méfiait d'elle et pourquoi ? Car Lyrrha était dangereuse ? différente ? violente? Oui ! Lyrrha était un Loup-garou mais cela ne voulait pas non plus dire qu'elle tuait tout ce qui bouge, c'est le rejet des autres qui la rendait violente, elle ne comprenait pas, elle n'avait jamais rien fait pourtant.

La jeune femme contemplait toujours le feu, pensive, soudain des bruits de sabots se firent entendre, un grand étalon aussi noir que la nuit venait d'apparaître juste à côté de la jeune femme, se tenant droit et fière. Il était tellement magnifique, voilà, cet étalon était le seul ami de Lyrrha, le seul ami fidèle, c'était comme son frère, son jumeau, il était tout pour elle, il était celui qui l'empêchait de faire parfois de grosses erreurs même.

Dis moi lune d'argent
Toi qui n'as pas de bras
Comment bercer l'enfant
Hijo de la luna.

Andrew, prit d’insomnies depuis quelques temps, parcourait Narnia sur son fidèle destrier afin de changer ses idées sombres. Le vent soufflait dans ses cheveux d’ébène, il adorait ce contact frais, libre. Une caresse douce mais parfois sauvage. Incompréhensible.
Le jeune homme était éclairé par Mère la Lune qui semblait veiller sur lui…
Le souverain se souvint d’une crique, au sud de son royaume où il pourrait être en paix. Il guida d’une main sûre sa monture jusqu’à l’endroit qu’il espérait inoccupé. Ce ne fut cependant pas le cas. Il s’arrêta à proximité, suffisamment loin toutefois pour voir apparaître seulement une silhouette, un cheval et un feu dont la chaleur l’appelait. Ces couleurs l’émerveillaient toujours…
Le Roi n’avait peur de personne, même à la nuit tombée et seul, il s’avança, au trot cette fois. Un silence régnait, pour lui, la personne n’avait rien d’hostile…pour l’instant en tout cas.
Notre ami glissa à terre et surplomba la demoiselle dont les yeux bleus capturèrent son propre regard ambré. Il déclara à la lueur des flammes :

« Bonsoir…que faites-vous ici à une heure si tardive ? »

Il hésita à poursuivre son laïus et jaugea son interlocutrice sans omettre un détail. Il la photographiait dans son esprit.

« Et…vous êtes ? »

Curieux, il voulait à présent connaître son identité. Elle l'intriguait au fond. Il ne l’avait jamais rencontré auparavant, pourtant, il se baladait souvent et partout. C’était une sorte de découverte pour lui, quel genre de créature était-ce ? Déjà elle avait apparence humaine ce qui était par défaut très, très rare dans les parages. Mis à part les rois de Narnia et sa fratrie, il n’en connaissait guère d’autres. Il restait donc peu de possibilités. Lycanthrope ? Vampire ? Le choix était restreint.
L’endroit était particulièrement agréable, c’était un repaire facile et pourtant, peu habité. C’est pour cette raison que le Roi s’y rendait de temps à autre afin de trouver le calme nécessaire à sa concentration ou tout simplement aimait-il la solitude du monde, de se savoir seul et maître absolu.
Cette situation était pour lui comme un songe éveillé, il en oubliait les bonnes manières. Il ne se présenta point, peut-être le connaissait-elle, lui.

Loup-Garou/Camp neutre Messages : 54 Date d'inscription : 19/07/2008

Lyrrha s'était levée pour passer sa main sur la robe noire de son destrier. Elle parcoura la robe du cheval musclé se tenant toujours fièrement à côté de sa maîtresse, soudain les oreilles de celui ci se dressèrent, Lyrrha remarqua immédiatement cet acte et en jugea qu'elle ne devait plus être seule. Elle tendit l'oreille. Soudain comme sortant de nul part, elle vit un homme apparaître grâce à la lumière que les flammes envoyaient.
Lyrrha ne parut pas plus surprise que ça, elle ne paraissait pas non plus effrayée, ce n'était pas son genre. Elle fixa le jeune homme, ses yeux bleus détaillèrent alors le jeune homme, avant de se plonger dans le regard de celui-ci.

- Bonsoir !

Elle ne le quittait pas du regard, qui pouvait-il bien être, elle l'ignorait, en même temps il faut dire que Lyrrha ne connaissait pas tant de monde et pourtant elle parcoure Narnia tout le temps et rencontre des tas de gens, mais du moins pas assez longtemps pour qu'elle se rappelle leur visage.
La jeune femme avait toujours l'une de ses mains qui parcourait la musculature de son étalon, elle s'arrêta un instant afin de continuer, elle n'avait pas encore répondu à sa première question.

- La nuit est trop belle pour dormir autre part que sous la lune !

La lune, la chose la plus belle aux yeux de Lyrrha mais aussi l'une de ses plus grandes peur aussi. La lune l'effrayait parfois mais elle l'attirait surtout, elle lui vouait un véritable culte et même si chaque pleine lune elle changeait l'apparence de la belle Lyrrha.
Le jeune homme semblait curieux quant à savoir qui était Lyrrha, elle esquissa un léger sourire avant de se présenter puisqu'il lui demandait :

- Je m'appelle Lyrrha ! Permettez-moi de vous retourner la question

Attendant la réponse du jeune homme, la main de Lyrrha se mit de nouveau à parcourir l'encolure du cheval cette fois ci. Le destrier fixait l'inconnu. Il n'aimait pas les inconnus le peu d'inconnus qui venaient à la rencontre de Lyrrha n'avait en général pas de bonnes intentions malheureusement. Mais Lyrrha n'était aucunement méfiante quant à cet homme qui avait fait interruption soudainement dans son champ de vision, il l'intriguait même peut être d'une certainement manière.

Voyait-elle une…idole en la Lune ? Cela ne le surprit pas. Bon nombre de créature dans son royaume appréciaient cette Lune ou bien la craignaient, car porteuse de mauvaises augures. Les yeux du jeune homme brillaient de l’éclat admirable qui l’habitait constamment, faisant de lui un Roi incontestable. Il sombra dans les méandres de nuit obscure, puis retourna à son interlocutrice, plus qu’étrange. Notre ami répliqua d’une voix calme, profonde…Un sourire énigmatique sur les lèvres :

« Enchanté, Lyrrha. Je me prénomme Andrew Summers et si vous ne le saviez pas encore, je suis le nouveau présumé Roi de Narnia. »

Peut-être ne connaissait-elle pas encore la guerre qui allait éclater entre lui et son père, Aslan. Il était prêt à tout pour remporter la victoire. Animé par l’esprit de vengeance, plat qui se mange froid en l’occurrence, il cherchait des êtres à recruter. Peut-être avait-elle le potentiel ou bien le tempérament pour entrer dans ses rangs. Lui-même n’en avait pour l’instant aucune idée, même vague. Il se montra prudent cependant, affichant un air modeste lorsqu’il expliqua ses intentions :

« Je suis le fils d’Aslan… »

Commença-t-il en faisant une pause bien nette afin qu’elle digérât ses paroles et le nom mythique. Il poursuivit, doucement :

« Mais je désire combattre mon père, prendre le pouvoir et instaurer mon règne…Je cherche des alliés dans cette conquête…En fait, je fais tout ça par vengeance…et ambition. »

Il restait honnête dans ses propos, tout était vrai.
Andrew n’essayait pas réellement de la convaincre, il trouvait simplement que c’était bête de ne pas savoir ce qui se tramait dans ces temps sombres…Beaucoup regrettaient le règne de la Sorcière blanche, ce n’était pas un mensonge, il l’avait déjà entendu à plusieurs reprises, peut-être était-elle dans ce cas-là…Il se plongea dans l’océan de ses merveilleuses prunelles et tenta d’y lire quelque chose, sans succès apparent. Lui-même avait toujours un mal fou à montrer ce qu’il ressentait, son visage garda cet aspect impassible et maîtrisé.
Notre protagoniste croisa les bras sur sa poitrine et laissa son cheval se reposer de cette course folle à travers monts et vallées. Il était désormais bien réveillé, comme en plein jour. Décidément, il paraissait condamné à ne plus jamais dormir…Ainsi, au moins, son esprit lui garantissait une protection absolue contre ses pires cauchemars…l’échec le guettait tel une épée de Damoclès au-dessus de sa tête…Vie ou mort, un pari s’accompagnant de chance, victoire ou échec complet…

Loup-Garou/Camp neutre Messages : 54 Date d'inscription : 19/07/2008

Lyrrha ne semblait pas prêter plus d'attention que ça à l'inconnu, après tout elle et les inconnu c'est pas une très grande histoire d'amour. Mais Lyrrha caressant toujours sa monture tourna de nouveau le regard vers lui lorsqu'il se présenta. Elle le fixa de nouveau peut être maladroitement de haut en bas.
Elle s'inclina avant de dire :

- Ravie de faire votre connaissance Roi Andrew !

Les histoires, de rois, de reines, de succession, de guerre, c'était trop peu pour elle, elle avait déjà assez de problèmes elle savait quelques petites choses mais sans plus. Elle n'avait pas assez de relation avec les narniens pour en savoir plus sur la situation.
Elle n'était donc pour personne, elle était neutre tout simplement. Elle appartiendrait au camp dans lequel elle se sentirait le mieux et pour l'instant ce n’était aucun. Lyrrha savait se défendre, elle maniait très bien l'épée, elle était agile, souple et connaissait Narnia et surtout ses bois comme sa poche. Mais on ne lui avait jamais proposé d'alliance, de rejoindre un camp. Après tout qui en avait l'occasion ? ...Personne vraiment ! Rare sont ceux qui on simplement l'audace de venir lui adresser la parole et je surtout en période de pleine lune XD !
Lyrrha s'arrêta sur l'un des mots que le jeune roi venait de prononcer : "vengeance". Euh qu'es ce qu'elle en avait envie elle de se venger de tous ses gens qui la fuit, mais la vengeance c'était mal non ?

- Si je devais combattre pour me venger pas mal de narniens seraient mes ennemis.

Elle prononça simplement cette phrase son regard toujours ancré dans le sien.
Cette phrase voulait tout dire et le ton dur qu'elle avait employé pour la prononcer ne décrivait que trop bien la haine intérieure de la jeune femme.
Lyrrha regarda de nouveau le feu, il s'était quelque peu affaiblit, elle dut se déplacer prés d'un rocher ou était amasser du petit bois afin de raviver les flammes.

Andrew Summers avait du mal à cerner Lyrrha, une aura de mystère et d’énigme tournait autour d’elle sans qu’il sache exactement ce qu’elle recelait. Elle parlait peu de plus, il avait des difficultés à analyser cette personne, comme si un voile imprévisible la cachait. Bref, il essaya de démanteler ce mauvais pressentiment ou cette gêne qui le perturbait un tantinet.
Sa dernière réplique ne l’inquiéta outre mesure, il raviva son attention sur elle. Le jeune homme lui demanda, impassible, sans curiosité mal placée surtout :

« Des Narniens vous ont fait du mal par le passé ? ou encore maintenant ? »

Il avait pris exprès un air innocent, plein de compassion faussée. Il essayait toutefois de comprendre la demoiselle aux yeux intenses. Lorsqu’il posa sa deuxième question, plus ou moins osée, il avait une voix posée, quasi sans marque d’émotion aucune :

« Quel genre de créature êtes-vous mademoiselle ? »

Son regard s’éloigna dans la nuit en attendant qu’elle réponde, si elle le voulait bien. Il s’égarait ensuite dans la lueur du feu qui craquait doucement, livré à lui-même.

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La lycanthrope posa de nouveau son regard vers le roi lorsqu'il lui demanda si on lui avait fait du mal. Lyrrha n'avait pas vraiment l'habitude qu'on s'intéresse a son cas, elle fut quelques peu dérangée par sa question, elle ne savait pas si répondre était vraiment utile, mais par respect elle lui répondrait. Lyrrha jeta de nouveau un regard vers sa mère la lune, elle la regardait avec un sourire en coin.
Puis son regard vint de nouveau croiser celui du jeune homme en face d'elle, elle réfléchit a ce qu'elle allait dire puis elle répondit d'une voix posée, calme et sans aucune émotion particulière :

- Les narniens sont méfiants et si vous êtes un tantinet trop différente s'intégrer devient délicat !

Un monstre disait-on d'elle. Avait-elle vraiment l'air d'un monstre ? En apparence non et à l'intérieur non plus a vrai dire mais a force de se faire traiter tel un monstre une partie de vous en devient un inconsciemment.
Puis la question arrive ensuite, quel genre de créature était notre belle Lyrrha, elle eut un autre sourire, un sourire mystérieux, il ne voulait pas vraiment dire grand chose. Lire les expressions sur le visage de Lyrrha était assez délicat comme tâche, elle était parfois tellement compliquée, tellement refermée.
Elle fixait le jeune homme toujours, plongeant son regard dans le sien, c'est bien plus intéressant de parler a quelqu'un en le fixant de cette manière, certaine personne peuvent se voir mal à l'aise d'être fixer ainsi, d'autres peuvent ainsi mieux cerner la personne qu'ils ont en face d'eux.

- Je suis une lycanthrope...

Lyrrha se trouvait juste devant le feu, assise de nouveau à présent, elle tendit sa main vers celui ci, la faisant lentement pivoter a quelques centimètres des flammes, le regard toujours absorbé par le roi, elle attendait ses réactions, ses réponses.

Il la regarda avec compassion. Les Narniens…
Normal, tout être ressemblant de près ou de loin à un fils d’Adam ou à une fille d’Eve était de mauvaise augure…Ils n’avaient pas forcément tord par ailleurs. Lui, il n’avait eu aucun mal à ses débuts, quant à aujourd’hui…Il faisait plus régner la peur que l’amour sincère, à coup sûr. Andrew se frotta d’un geste rapide l’arête du nez puis il retourna à Lyrrha qui devait sans doute attendre une réponse de sa part. Il opta néanmoins pour une seconde question nonchalante et comme anodine :

« Sentez-vous le besoin d’être intégrée ? Vous n’être pas satisfaite par votre solitude ? »

Lui il se satisfaisait largement de sa solitude la plupart du temps. Il l’aimait bien et elle le lui rendait bien en fin de compte. Non, vraiment. Il ne s’ennuyait guère en sa propre compagnie, il la recherchait même. C’est pourquoi il courrait la plaine ce soir-là.
Le jeune souverain soutint tranquillement le regard de la belle jeune femme aux courbes galbées. Elle avait un certain charme, il le reconnaissait à présent que son visage n’était plus dans l’obscurité et que lui se trouvait bien plus proche. Quand elle lui livra sa véritable identité, celle d’un lycanthrope (sanguinaire ?), il ne fit pas mine de reculer. Au contraire, il se rapprocha plus qu’il n’aurait dû, n’était-elle pas dangereuse ?
Il se sentait envoûté par son regard bleu électrique, plus brillant que la voûte céleste elle-même. Il prit un malin plaisir à la contempler du haut de son mètre quatre-vingt. Il la surplombait largement mais ne semblait pas mal à l’aise d’être plus haut qu’elle. Afin de tromper cette différence de taille, il prit place au coin du feu, appréciant la couleur et la chaleur des flammes. Quelle belle nuit…
Ayant un intérêt certain pour cette créature dont il avait toujours eu une grande considération, (d’ailleurs il comprenait mieux la situation à présent qu’elle se présentait à lui de cette manière, -manière qu’il n’avait point envisagé) il se prit à lui répliquer de la façon suivante, dans les règles de l’art, gentleman pour la forme :

« Et je suis un humain, enchanté. Vous comptiez me voir prendre mes jambes à mon cou ? Eh bien, c’est un échec complet. Je n’ai pas peur de vous ni de votre autre forme. De toute évidence, un loup-garou aussi charmant, ne peut être considéré comme un monstre. Moitié homme, moitié loup, qu’y-a-t-il de mal à ça ? … »

Ses lèvres s’étirèrent en un élégant sourire, très plaisant au regard. Avait-il vu juste ?

Loup-Garou/Camp neutre Messages : 54 Date d'inscription : 19/07/2008

La solitude avait ses qualités comme ses défauts : Lyrrha aimait être seule, Lyrrha avait pris l’habitude de ne pas parler, de ne pas côtoyer d’autres narniens, mais elle se sentait parfois trop seule, et elle avait a faire parfois a des créatures qui n’étaient pas de toute bonté avec elle. Les narniens sont parfois cruels, elle a été victime de menaces, d’attaque de groupe, mais elle s’en ait toujours sortit elle était pleine de ressource et extrêmement redoutable.
Elle fixa alors son interlocuteur qui venait de lui poser une question de nouveau, elle répondit alors d’une voix des plus normale tout en ancrant son regard profondément dans le sien, elle ne ressentait aucune gêne a cela.

- La solitude est parfois un fardeau lourd à porter, tout comme l’exclusion. M’insérer ? je crains que jamais je ne le pourrais, j’ai abandonné même. Parfois un peu de compagnie ne serait pas de refus, faut-il encore que cette compagnie soit bonne…

Lyrrha sourit, un léger sourire, discret, c’était assez rare de voir des expressions sur son visage, elle avait pour habitude de ne rien montrer. Lyrrha était quelqu’un d’assez difficile a cerner il faut dire, difficile mais pas impossible. Derrière son regard mystérieux et envoûtant et son visage comme dénudé de toute émotions, se cachait une jeune femme des plus simples, raffolant des merveilles de la nature, adoratrice de la lune, elle aimait contempler tout ce qui l’entourait rien de plus, elle se contentait de cela. Elle avait une grande passion pour la chasse, traquer ses proies, elle adorait ça, elle sentait en elle un sentiment de supériorité, de fierté lorsqu’elle prenait en chasse un animal. Elle aime le mystère, elle déteste les gens qui parlent trop, pourquoi parler alors qu’un seul regard peu suffire pour décrire des phrases et des phrases.
La belle ne bougea pas observant le jeune homme qui s’était approché d’elle un peu plus. Elle ne parlait pas elle le regardait simplement, il ne semblait pas être effrayé au contraire. Puis Andrew qui la regardait de haut alla se poster prés du feu. Elle le regarda s’asseoir observant les flammes puis il lui parla de nouveau, un sourire en coin se dessina sur le visage de Lyrrha en écoutant ses paroles , elle lui répondit alors s’installant prés du feu elle aussi :

- Me voilà déçue alors, moi qui aime tant lire dans les yeux de tous ses narniens la peur lorsqu’il prenne leur jambe a leur cou. Après tout à leur place je ferais de même je ne suis pas si gentille que j’en ai l’air et justement cela joue en ma faveur bien des fois…

Elle avait dit ça avec une pointe de malice, une pointe de provocation aussi peut être. Etait-ce une mise en garde ? Les flammes vinrent se refléter dans ses yeux bleus, dansant doucement au rythme de la brise du soir qui les berçait. Le crépitement du feu, Lyrrha adorait ça, elle avait un sourire aux lèvres en contemplant les flammes.

Avait-elle été persécutée ? Il se le demandait tandis que son regard voguait à travers le feu flambant à ses pieds. Il avait pris tranquillement la position du tailleur pour discuter plus confortablement. Chacun dans la vie avait ses déboires, n’est-ce pas ?
Il eut un sourire enjôleur quand il répliqua sérieusement :

« Puis-je être l’une de vos compagnies insolites ? Peut-être que l’on pourrait se divertir mutuellement ; les heures passées au château sont parfois fatigantes…et me rendent malade d’ennui. J’ai l’air à première vue rebutant, mais je ferai un effort…pour vous et moi-même. »

Il croisa les mains sur l’un de ses genoux, patient.
Andrew n’avait pas, ce soir-là, d’intention particulière vis-à-vis de la demoiselle. Il avait juste besoin…de changement. Déjà qu’il préparait une guerre…Il voulait trouver une bonne compagnie, quelqu’un de plaisant à écouter parler de temps en temps. Bien sûr, le silence est d’or. Et lui l’adorait singulièrement. Il voulait trouver une personne avec qui partager de la connivence sincère, car il était humain de demander chose pareille.
Il éclata d’un rire cristallin à sa dernière réponse. Cela lui plaisait, la jeune femme avait de la répartie et des ressources insoupçonnées en la matière. Le regard du souverain brûlait intensément. Il rétorqua sur le même ton malicieux :

« Je sais très bien de quoi vous pourriez être capable, dame Lyrrha, cela m’enchante même voyez-vous. Une grande bataille se prépare…cela devrait vous ravir : des victimes aux regards apeurés…n’est-ce pas réjouissant ? Et dire que je pourrais vous les offrir sur un plateau d'argent... »

Sa voix avait changé au fil du discours. Elle devenait plus grave et plus sombre, un timbre énigmatique en somme. Le roi Andrew était-il maléfique au fond ? Un double mauvais existait-il en son sein ?Lui-même inspirait la peur chez bon nombre de Narniens qui s’étaient rangés aux côtés de son père. Il avait droit au respect et à la terreur grâce à son simple nom ou à sa réputation infernale. Oui, il avait effectivement pris la relève de la sorcière blanche…

Loup-Garou/Camp neutre Messages : 54 Date d'inscription : 19/07/2008

Lyrrha était installée tout au bord du feu, adossé un une bûche de bois derrière elle. Elle écoutait la douce mélodie du feu qui crépite. Le feu après tout et l'élément le plus beau mais aussi le plus dangereux. Tellement attractif, mais si on n'y met la main...Tellement beau et tellement dangereux, de toute manière les choses les plus belles sont toujours dangereuses, tout comme les roses qui ont des épines, les choses les plus belles doivent être admirées non touchées. Lyrrha tourna alors son regard vers celui de son interlocuteur, plongeant profondément son regard dans le sien elle s'apprêta a lui répondre, d'une voix calme, douce. Lyrrha avait beau être considéré comme un monstre elle n'en était pas moins une femme douce.

- Votre compagnie est plutôt agréable il faut l'avouer, moi qui n'aime plus vraiment la compagnie je dois dire que la votre ne m'est pas gênante. Mais j'ai peur de ne pas être une très bonne partenaire de discussion... Je manque parfois de conversation.

Elle eut un sourire, un sourire discret et en même temps assez mystérieux puis elle resta quelques secondes sans parler, juste le regardant avant de détourner le regard vers le feu. Le jeune homme reprit et Lyrrha l'écouta toujours colle envoûtée par les flammes qui brûlaient juste devant elle. Puis un sourire en coin vint marquer ses lèvres lorsque le jeune roi eut finit de parler, a nouveau elle plongea son regard dans le sien, rien de tel pour discuter n'est-ce pas ? Il ne savait pas de quoi était capable la belle c’est vrai, et il est vrai aussi qu’elle pouvait le tuer là juste pour s’amuser mais non. Lyrrha n’est pas comme toute ses bêtes sanguinaires qui tue comme ça, en rentrant dans le tas. Lyrrha aime la tactique, la souffrance et elle n’aime pas prendre les proies par surprise, en leur défaveur, elle aime lorsque les proies sont « attractive ».

- Me rallier à vos rangs donc pour satisfaire mes besoins en chair…Voilà qui est fort intéressant... Mais je dois avouer que je n’ai pas l’habitude de recevoir des ordres…

Il est vrai que Lyrrha n’était pas le genre de lycanthrope a recevoir des ordres mais elle pouvait se plier devant un rois qui avait de bons principes, et cela lui permettrait de se venger aussi de tout ses narniens, Lyrrha le regardant toujours eut un léger instant de réflexion puis elle reprit toujours se sourire en coin au bords de ses fines lèvres…

- Tout dépend de la cause que défend le souverain pour lequel je me bat…La soif de pouvoir, la vengeance…Ce sont des buts assez louables.

Un éclair de malice traversant son regard bleuté elle attendit que le roi prenne la parole à son tour.

La flamme qui brillait dans son regard avait la même consistance que celle qui se trouvait devant eux, à leurs pieds. Cette flamme dansait dans l’obscurité de ses prunelles vives. C’était somme toute fascinant…
Andrew ne se départit pas de son calme habituel. Etait-il trop calme parfois ? On pouvait le croire, pourtant, il n’avait rien d’un être mou et lent. Le jeune homme cherchait chez sa charmante compagnie une simple alliée et plus si affinités. Il lui dit sagement :

« Le silence est d’or et précieux, un regard complice me suffirait amplement. Mais je suis certain que la conversation ne vous fait pas autant défaut que la mienne ! »

Il se moquait de lui-même, utilisant l'art de la dérision dans ses grandes lignes. Toutefois, c’était en partie vraie, il n’était pas un excellent homme de compagnie, pas un de ces gentlemen splendides qui étaient au courant du dernier potin ou du dernier événement qui leur laissaient un champ libre de discussion. Lui, il était plus torturé, plus complexe aussi. Il ne déliait sa langue que si cela était nécessaire. C’était plus un tyran qu’autre chose au fond…bien qu’il voulait le bonheur de ses sujets. Il s’investissait à fond dans ce qu’il faisait, n’était-ce pas du domaine royal ?
Le souverain lui répliqua en ces termes de sa voix de ténèbres :

« Les ordres ne seront pas utiles, vous êtes libre de tout mouvement, à quoi bon vous enchaîner par des phrases impératives ? Ce n’est pas très élégant de surcroît, je préfère vous laisser agir à votre guise, tant que cela vous fait plaisir et ne me nuit pas… »

Il avait tout de même un don incontestable pour les mots et la verve. Ce n’était pas un idiot qui se comportait, eh bien, en idiot, béotien candide. Il était digne de sa caste à cet instant, de plus, Lyrrha montait dans son estime au fur et à mesure de leur entretien. Cela lui faisait plaisir de trouver un être aussi délicat comme dangereux…et qui avait la même tendance que lui pour les velléités belliqueuses, n’est-ce pas ?
Il lui fit un sourire en coin énigmatique avant de conclure un marché, leur marché :

« Il me semble que vous allez être merveilleusement servie. La vengeance est ma matière de prédilection si je puis dire…et mon pouvoir s’agrandit de jour en jour, je suis ce qu'on appelle plus communément un opportuniste qui profite pleinement de sa position, vous joindriez-vous à ma cause gente demoiselle ? »

Il était impatient de connaître sa réponse. Un lycanthrope dans son camp n’était certes pas de trop par les temps qui couraient…Louer ses services serait un avantage à prendre en compte.

Loup-Garou/Camp neutre Messages : 54 Date d'inscription : 19/07/2008

Que ce personnage en fasse d’elle était mystérieux et si calme. D’un calme qui pourrait en déconcerter plus d’un, Lyrrha elle trouvait cet homme des plus fascinant. Certes me direz vous qu’elle n’a pas rencontré beaucoup d’homme dans sa vie et cela n’est pas faux mais est-ce une raison pour qu’elle ne sache pas à quel point cet homme la fascinait ?
Lyrrha gardait elle aussi un attitude des plus sereine et à la fois mystérieuse, elle ne se dévoilait pas vraiment, elle ne montrait pas d’émotions particulières, une habitude ? Oui très certainement et un choix aussi. Les choses mystérieuses attirent bien plus non ?

- Après tout il n’y a pas besoin d’avoir une conversation orale pour trouver une compagnie agréable. On peut lire des tas de chose dans un regard, c’est même parfois plus significatif que de simples mots…

Un sourire se dessina sur ses fines lèvres, un court instant certes, mais elle avait sourit. Elle sentait la chaleur du feu venir caresser son visage. Elle écouta de nouveau son interlocuteur qui à présent parlait d’ordres. Lyrrha savait très bien ce qu’elle devait faire, les ordres étaient bien inutiles donc, si elle offre ses services à quelqu’un, ce quelqu’un n’a pas besoin de donner des ordres a Lyrrha. Lyrrha n’a qu’une parole, lorsqu’elle se rallie à un souverain, elle sera fidèle jusqu'à sa mort, elle pourrait même offrir sa vie pour protéger des principes, une personne même.
Lyrrha reprit donc la parole toujours ancrant son regard dans celui du souverain :

- Les ordres sont inutiles, je suis de ceux qui, lorsqu’ils offrent allégeance,, offre même leur service jusqu'à la fin. Me donner des ordres serait inutiles, je sais ce que j’ai à faire. Je trouve un ordre inutile, si chacun ferait comme bon lui semblerait peut être cela serait-il plus efficace dans certaine situation.

Puis le roi demanda ensuite à Lyrrha si elle se joindrait à sa cause. Il est vrai qu’elle pouvait refuser cette offre mais elle ne gagnerait rien. Alors que si elle se ralliait a sa cause, non seulement elle pourrait se venger de tout les affronts dont elle a été victime mais elle pourrait aussi elle craint, reconnu…
C’était une offre des plus intéressante. Lyrrha répondit alors :

- Je suis donc des vôtres

Elle abaissa la tête devant le roi…

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